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Dans le brouillard de décembre [nouvelle]

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Hettana Wolfgloff

Hettana Wolfgloff
Admin

Dans le brouillard de décembre:


C'était un jour froid de décembre, au thermomètre il était affiché -5, on ne voyait plus une seule personne sans une doudoune rembourrée, une écharpe et des gants. C'était un jour très important, le jour où tout le monde se réunit autour du sapin et s'offre des cadeaux, c'était le jour de Noël. Mais Noël ne voulait plus rien dire pour moi. Que dire de Noël quand on à le cœur gelé, quand le soleil à disparu depuis trop longtemps, quand on flotte dans un brouillard permanent? 4 mois...4mois qu'elle était partie, je revoyais comme en rêve ses longs cheveux bouclés, son sourire enchanteur, je revoyais ses yeux couleurs océan, son visage si bien façonné, comme celui d'une poupée. Que dire de Noël quand son cadeaux de tous les jours à disparu?
Je connaissais Lila depuis la 6éme. Au début nous nous étions ignorés mais le jour de Noël sa maison avait brulé. Elle était alors venue au collège en pleurant, sa maison avait brulé avec ses parents à l'intérieur, elle alla vivre chez sa marraine, nous devînmes amies suites à ce tragique accident.
Les années avaient passées, plus rien ne nous avaient séparés, pas même le garçon que nous aimions toutes les deux, pas même les professeurs et le proviseur qui nous avaient changés de classe, pas même les parents qui nous criais dessus quand on rentrais tard le soir après avoir fais la fête. La 5éme, la 4éme, la 3éme était passés, les jours c'était ensuivi comme dans un rêve.
Le jour juste avant la rentrée, je regardais mon portable pour la énième fois, j'aperçus le voyant lumineux m'indiquant que j'avais un nouveau message, il était de Lila et était formulé ainsi:
"Lorinne,
Je ne pourrais pas venir le jour de la rentrée, ni les autres jours d'ailleurs, je ne viendrais jamais au lycée de Nyons, je ne sortirais jamais avec un garçon devant qui tu rougira avec moi, nous ne pourrons plus jamais dire du mal de notre prof de français ensemble. Je pars, je pars en Afrique, ma marraine déménage, je dois partir avec elle, je t'aime Lorinne."
Je relus le message une dizaine de fois au moins, j'appelais sur son portable, son fixe, rien, personne ne répondait, juste la voie artificielle qui m'indiquait que le numéro n'était plus fonctionnel. Je lâchais mon téléphone qui alla s'écraser sur le parterre carrelé, déboiter, il laissa jaillir la carte sim, qui passa par la fenêtre emportant avec elle les photos que j'avais prises de nous, les longues conversions pas SMS et ce dernier message qui avait foutu ma vie en l'air.
4 mois...4mois que ma mère avait trouvés la carte dans son parterre de jacinthes, 4mois. Comment peut tu dire que tu m'aimes, je ne te crois plus Lila, je ne te croirais jamais plus. Je baissais les yeux sur le sol enneigé. Que faisais je encore dehors, mes parents devaient m'attendre. Mes parents qui ne comprennent rien, ils ne comprennent pas pourquoi tu ne viens plus à la maison, pourquoi je ne raconte plus les derniers potins d'une voix excitée, pourquoi à chaque fois qu'on me parle je baisse les yeux, pourquoi quand je regarde quelqu'un, on ne voit qu'un regard vide sans expression. Il n'était pas nécessaire de les inquiéter d'avantage. Je tournais les talons et pris la direction de la maison.
Ils se turent tous quand j'entrais, ils se taisaient toujours quand j'arrivais. Ils étaient tous là; ma cousine, ma tante, ma marraine, mes cousins germains, aucun ne pipèrent mots et tous prirent place autour de la table. Puis une fois la dinde servie, les conversations reprirent et on m'oublia. Je dois dire qu'on m'oublie assez facilement ces derniers temps.
Elle ne m'avait pas laissé d'adresse, ni de numéro de téléphone rien. C'était la seule amie, la seule qui me comprenait vraiment, la seule qui avait le droit de lire mon journal, la seule qui avait le droit de me connaitre.
J'avais reçu un album photo et un grand poster avec des chatons dessus. Je pliais le poster et rangeais l'album. A quoi tout cela servait? Pourquoi faisait il semblant que tout était normal? Je tombais sur mon lit et me mis à pleurer. J'attrapais mon singe en peluche et le serrais de toutes mes forces contre moi.
Au collège nous étions les deux inséparables, quiconque essayait de trouver une place dans notre amitiés se trouvait aussitôt rabroué. Quand elle faisait un seul geste, un seul signe, rien qu'un haussement de sourcil, je savais ce qu'elle pensait, je savais tout d'elle, elle savait tout de moi. Nous n'avions pas de secret l'une pour l'autre. L'amitié parfaite.
Moi qui ne croyait pas au contes de fées, je voudrais qu'ils existent pour sortir ma baguette magique et me réveiller, le 3 septembre, dans mon lit, avec comme souvenir, la veille où Lila et moi avions fais éclater une bataille de mousse à raser en étude. Mais les contes de fées n'existent pas. J'ai arrêté d'espérer qu'elle reviendrait depuis trop longtemps.
Mon nouveau portable bipa. Je lus le message, étonnée, personne ne m'envoyer plus de message depuis longtemps. Je poussais un cri, la marraine de Lila:
"Chère Lorinne,
excuse nous de ne pas avoir donné de nouvelle (ni d'adresse ou de numéro ou nous joindre) mais le temps nous as manqués, j'espère que tu n'es pas trop fâchée. Tu peut m'appeler si tu veux, mon numéro as du s'afficher, bises, Isabelle"
Certes j'aimais bien Isabelle mais jeu envie d'effacer le message "j'espère que tu n'es pas trop fâchée;". Pour qui elle se prenait? Je composais tout de même le numéro sur l'écran de mon portable tactile, ce fus la voix de Lila qui me répondit, je faillis sauter de joie:
"-Allo?
-Lila? C'est moi Lorinne!"
J'entendis un cri à l'autre bout du téléphone:
"-Lorinne, c'est trop génial, je vais bientôt revenir! Ma marraine c'est arrangée!
-C'est trop génial, tu peut pas savoir à quel point tu m'as manqué!
-Il faut que je raccroche, on part dans 3 jours, et là on va chercher les billets, on se voit à la rentrée!"
Je trépignais d'impatience 4 jours durant, mes parents me regardaient, étonnés que leur petite fille est retrouvé le sourire. Au soir du 4éme jour, le téléphone sonna (pas mon portable, le fixe) et mon père répondit:
"-Oui...d accord...ah!...OK...je vois...Lorinne, c'est pour toi!!!!
-J'arrive, criais je de la salle à manger en ingurgitant ma cuillère de soupe."
Je saisis le combiné et fus surprise d'entendre une voix d'homme à l'autre bout du fil.
"-L'avion qui transporter votre amie c'est écrasé, dit-il d'une voix morne, la seule survivante est sa marraine, elle m'a juste demandé de vous prévenir."
Une tonalités m'avertit que mon interlocuteur avait raccroché. Qui était-ce? Je n'en avais pas la moindre idée et je m'en fichais. Tout ce que je savais c'est que c'était réellement finis. que Lila était... Je ne peut me résoudre à écrire ce mot. Et même aujourd'hui, alors que des années se sont écoulés, je n'ai toujours pas compris. Une enquête à eu lieu, un moteur défectueux, mal vérifié. C'était juste le mauvais trajet. J'écris de ma petite chambre sous le toit, la chambre que mon emploi d'ouvrière me paye. J'écris en regardant les flocons de neige tomber et en écoutant les enfants de l'étage en dessous hurler de joie en ouvrant leurs cadeaux. J'écris pas un jour froid de décembre, un jour très important, le jour de Noël.




Pour ma petite Coralie que je ne pourrais jamais perdre.

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